Bernard Werber - Le Souffle des Dieux
" Et vous, à la place de Dieu, comment referiez-vous l’Histoire ?"
Et oui, encore un roman de Werber, mais ne vous inquiétez pas, je vais bientôt diversifier mes critiques !
Un petit résumé des précédents livres s’impose. Michael Pinson a de sa vie, et de sa mort, toujours essayé de dépasser les limites pour connaître « ce qu’il y a au dessus », pour connaître les lois de l’univers et savoir qui contrôle les civilisations. Ainsi, après avoir fait des expériences de son vivant, il meurt suite à un crash d’avion. Il devient ensuite ange et contrôle 2 à 3 humains sur la planète Terre puis élève dieu qui s’exerce à la création d’un monde, puis à la direction d’une civilisation entière.
Ce roman s’inscrit dans « le cycle des dieux » composé de « Nous, les Dieux », « Le Souffle des Dieux » et « Le Mystère des Dieux ». Ce cycle succède au « Cycle des Anges » composés de « Les Thanatonautes » et de « L’Empire des Anges ».
« Nous, les Dieux » et « Le Souffle des Dieux » auraient dût être, à mon avis, publié en un seul livre car rien dans l’histoire, ne justifie cette séparation. S’il devait y avoir une raison, ça serait éventuellement la longueur du livre. On sent peut-être le réchauffé. Démarche commercial à seul but lucratif ? Peut-être… Mais le livre reste tout de même très bon.
Michael Pinson est toujours un Elève Dieu ayant pour tâche de diriger sa propre civilisation : la civilisation des Dauphins. Dans « Nous, les Dieux » on s’intéressait surtout à la création du monde, du minéral, du végétal et aux premières tribus primitives. Ici les civilisations sont plus avancées et se spécialise au niveau économique, politique et culturel. Chaque civilisation a donc une identité propre.
A nouveau, le récit est très morcelé et très complet : entre la vie de Michael Pinson sur Aeden qui en pince pour la déesse de l’amour Aphrodite, l’évolution des civilisations que les élèves dieux dirigent sur Terre 17 et les passages de l’encyclopédie du savoir relatif et absolue, il y a de quoi lire. De nombreuses intrigues en perspectives.
On se surprend à apprécier la civilisation de Michael, de mettre ses espoirs dans sa réussite et dans cette vocation à faire régner la paix, l’ordre, la culture et le respect, vocation qui est en total contradiction avec les autres élèves dieux qui n’hésitent pas à gagner des territoires par le sang et qui pensent que l’évolution ne peut se faire que par la guerre. Parallèlement, notre homme essayera à nouveau de repousser les limites imposées afin de connaître « la vérité » ou plutôt afin de savoir ce qu’il y a au dessus de l’Aeden.
Encore un livre qui se dévore donc, avec de nombreuses intrigues, un miroir certains avec notre histoire sur Terre 1 et des perspectives d’imagination infinie sur l’univers.